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dimanche 4 mai 2014

Le sexe est-il important pour vous ?

Le sexe, on en parle, on le pratique...
 
Mais sait-on réellement quel sens il revêt pour nous ?
Quelle place occupe-t-il vraiment dans notre vie ?
Quels mots mettons-nous sur cette réalité qu'on nomme "sexe" ?
Sommes-nous plutôt de l'avis du philosophe indien Jiddu Krishnamurti qui s'interroge : « Pourquoi le sexe occupe-t-il tant notre esprit ?
 
Parce qu'il est l'échappatoire suprême. C'est la voie ultime vers l'oubli de soi absolu » ou bien rejoignons-nous le constat amer de l'écrivain érotique Catherine Millet qui affirme : « Je ne pense pas du tout que le sexe soit un moyen de communiquer ; paradoxalement, c'est le domaine où chacun vit les choses de la manière la moins partageable qui soit » ?
 
Et vous, qu'en dites-vous ?
Pour éclairer votre réponse, il faut savoir que la sexualité intègre quatre composantes distinctes : la reproduction, le désir amoureux, le plaisir physique et le renforcement de l'identité (masculine ou féminine).
 
Les sexologues estiment qu'une sexualité mature sait jouer, séparément ou simultanément, sur un ou plusieurs de ces quatre registres, en fonction des envies et des moments de la vie. Pour découvrir quel est votre profil dominant, répondez le plus sincèrement possible aux questions, élaborées avec l'aide de Muriel Baccigaluppo, sexologue à Montpellier.

Test réalisé par Gilles Donada

Question 1/20
 
Dans votre famille, parler de sexe était :                                                                     
En surfant sur Internet, vous tombez sur un site pornographique :
                                                                               
              
            
Le lien entre le sexe et la paternité/maternité, vous paraît :
              
Les préliminaires sont :                               
 
Vous diriez spontanément qu'il peut être :
              
             
 

De quoi les femmes ont-elles vraiment envie ? (Partie 3 et Fin)

Phénomène : “Cinquante Nuances de Grey”, évolution ou régression ?

TEST
Fabienne Kraemer, psychanalyste, coach et auteure de Je prends soin de mon couple, revient pour nous sur le succès de la trilogie signée E.L. James.
 
« Que signifie le succès de cette trilogie ?
Que les femmes ont pris conscience que le désir s’entretient. Aujourd’hui, elles veillent à maintenir cette envie de l’autre, notamment en utilisant des ressources extérieures. Que ce roman soit devenu un tel best-seller prouve que cette recherche est assumée au grand jour. En revanche, son contenu montre, lui, qu’il y a encore du chemin à parcourir en termes de liberté sexuelle. E.L. James propose un schéma classique de jeune femme “initiée” par un homme un peu plus âgé qu’elle.
Les lectrices s’en tiennent donc à un fantasme oedipien traditionnel : il n’a rien de dérangeant puisque l’héroïne est en position de soumission et ne remet pas en cause la domination masculine. Ce succès peut s’assimiler à celui du fameux canard vibromasseur.
L’acte d’achat prouve que des verrous ont sauté. Mais ils incarnent une dimension très politiquement correcte de la sexualité. Le canard est certes un sex-toy, mais… en forme de canard. Et Cinquante Nuances reprend des motifs que l’on trouvait déjà dans Angélique, marquise des anges, sorti en 1964. » 

Décryptage : ces séries télé qui captent le désir féminin

En 1998, une bande de filles déboule sur la chaîne HBO et enchante les téléspectatrices du monde entier. Elles sont habillées comme pour un shooting de Vogue, mais, surtout, elles évoquent sans complexes leurs histoires de sexe. Fantasmes sur un prêtre, expérience homosexuelle, importance de la taille du pénis… Carrie et ses amies de Sex and the City sont les apôtres d’une sexualité multiforme et décomplexée « qui sort de la sphère privée pour se raconter dans la sphère publique », explique Aurélie Blot, enseignante-chercheuse, auteure de Cinquante Ans de sitcoms américaines décryptées (L’Harmattan, 2013).
 
En 2004, Desperate Housewives montre qu’une nouvelle étape a été franchie : tentation de l’adultère, érosion du désir dans le couple… Le succès de Bree, Gabrielle et les autres confirme que la parole s’est libérée, jusque dans ses aspects moins joyeux. La série met en effet l’accent sur « les frustrations », note Aurélie Blot et, via le personnage de Lynette, pose une question qui taraude nombre de téléspectatrices : l’épanouissement sexuel est-il soluble dans la routine familiale ?
Si Desperate Housewives parlait à leurs mères, Girls, lancée en 2012, évoque la sexualité des « vingtenaires » : corps imparfaits, scènes naturalistes, les jeunes téléspectatrices de la génération Y plébiscitent une représentation « vraie », exempte de « glamourisation » et « plus angoissée », estime Aurélie Blot.
 
Plus connectée aussi, pourrait-on dire, à regarder la drôlissime websérie Les Textapes d’Alice, diffusée par France 4 sur son site depuis le début de l’année. Alice et sa bande s’inquiètent du nombre de « likes » sur leurs photos de profil tandis que monte la température via des échanges SMS avec des partenaires abordés sur des sites de rencontres. Avant de débriefer la nuit sur son blog. Bref, sous nos yeux se redessine une carte du tendre générationnelle sur laquelle Twitter ou Facebook aiguillonnent les ego en même temps que le désir. 
 
Nous avons posé la question à trois femmes, trois écrivaines, trois générations : confidences intimes et sans détour.
 
Lola Lafon, 38 ans
« Pourquoi devrais-je me sentir “libérée sexuellement” ?
Parce que j’aurais le droit de consommer du sexe ?
Et si, demain, je rencontrais une personne avec laquelle je souhaitais passer le reste de ma vie, cela ferait-il de moi une personne moins “libre” ?
Cette expression ne me plaît pas, c’est un slogan publicitaire qui cache un nouveau diktat : “Soyez sexuelle !” Après avoir empêché les femmes de parler d’orgasme, l’aliénation s’est inversée : il faut faire l’amour, jouir et en parler. Mais attention : en restant sexy ! Regardez le symbole actuel de la “libération sexuelle féminine” : les Femen, de belles jeunes femmes aux seins parfaits. Et la liberté sexuelle des handicapées, des vieilles, des grosses… ?
Pour moi, la liberté consiste à s’efforcer d’échapper aux injonctions, quelles qu’elles soient. Je lutte sans cesse pour cela, dans tous les domaines, parce que toute norme imposée m’est insupportable. Mais je ne sais pas si j’y parviens pour autant, parce que je vis dans mon époque, et qu’il est compliqué d’être libre dans une société qui, contrairement à ce qu’elle affiche, ne l’est pas du tout. »
 
Régine Deforges : « J’aurais aimé avoir eu plus d’amants »  
Quelques jours avant sa disparition, le 30 avril dernier, l’écrivaine nous livrait son dernier entretien, un témoignage sans fard et sans censure, fidèle à elle-même (...).
 
Stéphanie Janicot, 47 ans
« Je suis d’une génération qui est entrée dans le monde de la sexualité en même temps que le sida. J’avais 17 ans lorsque les conférences d’information ont commencé à fleurir dans les provinces en général, et dans la mienne en particulier. Sur le chemin de la libération de nos corps, tous les voyants étaient au rouge. On nous répétait à l’envi : “Aimer sans prudence, c’est risquer sa vie.” Pas très engageant… Sans doute est-ce la raison pour laquelle l’expression “liberté sexuelle féminine” n’a pas la même résonance pour moi – pour nous, peut-être – que pour les femmes de la génération précédente. Elle s’apparente moins à une sexualité débridée qu’à une indifférence vis-à-vis des conformismes et des préjugés. Si liberté sexuelle veut dire ne pas me soucier du regard des autres, ne pas me conformer à ce que la société attend de moi, vivre uniquement en accord avec mes désirs, alors j’ai été libre et le suis toujours. Si on veut parler d’entrer dans le cadre des injonctions de séduction, de partenaires multiples, d’expériences désordonnées, de désir de provocation, alors je ne sais même pas de quoi il s’agit ! »
 

De quoi les femmes ont-elles vraiment envie ? (Partie 2)

Elles jouent avec les codes et les rôles

La domination uniquement masculine dans les rapports sexuels a pris fin, comme le démontrent les réponses concernant les pratiques sexuelles. Dans ce domaine, en effet, les femmes semblent s’amuser de plus en plus à changer les rôles et à en jouer. Et 81 % n’ont pas honte de leurs désirs. Seulement un tiers d’entre elles aiment être dominées pendant l’amour (33 %), tandis qu’une sur quatre prend plaisir à dominer l’autre (26 %).
Ce rejet d’un rapport de force unilatéral se retrouve d’ailleurs dans les préférences en termes de positions. Si le pourcentage de femmes préférant être sous leur partenaire pendant l’amour reste élevé (76 %), celui de celles préférant être sur lui l’est aussi (68 %), même s’il reste légèrement inférieur. Cette différence de huit points est essentiellement due à des raisons générationnelles : les femmes de plus de 60 ans apprécient moins que les plus jeunes d’être sur leur partenaire. Les 18-24 ans jouent encore plus facilement que les autres de cette alternance dominant-dominé, passant de l’un à l’autre sans difficulté : 70 % aiment être dominées, 56 % dominer.

Pour aller plus loin

Retrouvez l'ensemble des résultats de notre sondage exclusif en cliquant ici.
Sophie Cadalen voit là les signes d’un enrichissement très prometteur dans les rapports, même si, souligne-t-elle, « être sur l’homme peut aussi être une réponse à son envie à lui, une forme d’obéissance. On est tout à la fois sujet et objet dans la sexualité, et les jeunes générations semblent assumer davantage ces rôles et leur alternance.
 
À l’époque de la révolution sexuelle, il y avait quelque chose à revendiquer par rapport au sexe dit fort. C’est moins le cas aujourd’hui. En filigrane, il me semble que nous ne sommes plus tellement dans une compétition hommes-femmes. Je trouve que les choses s’équilibrent ».
De plus en plus détachées, affranchies des rapports de force classiques, les femmes ne sont pas pour autant adeptes de pratiques très transgressives.
 
La plupart déclarent ne pas apprécier ou ne jamais avoir essayé d’attacher, d’être attachées (40 %), d’être fessées ou de donner une fessée (48 %). Quant aux sex-toys, elles sont peu nombreuses (27 %) à en utiliser.
 
Sophie Cadalen n’est pas étonnée « que la sexualité, dans sa pratique, ne soit pas plus variée ou aussi “ébouriffée” qu’on voudrait le laisser croire. Faire bien l’amour ne réclame par forcément une imagination débridée et des surenchères. Ces résultats remettent bien les pendules à l’heure et font s’écrouler quelques pans fantasmatiques d’une sexualité qui serait ou devrait être supercréative, audacieuse ou terriblement frustrante ».
 
Certes, parmi les plus jeunes (les 18-24 ans), presque une femme sur deux avoue apprécier être attachée pendant l’amour, attacher son partenaire (respectivement 44 % et 43 %) ; fesser, être fessée (31 % et 36 %) ; mais, contrairement aux apparences, ces pratiques seraient moins le signe d’une liberté sexuelle que d’une aliénation à certains impératifs comme celui de devenir des « grandes », ainsi que l’explique très justement Catherine Blanc.
 
« Le désir n’est pas qu’une histoire physiologique.
À 20 ans, il évoque aussi le fait que je vais laisser la petite fille que je suis derrière moi, éclaire-t-elle.
 
Que veut dire pour moi l’acte sexuel ?
S’agit-il de témoigner de ma capacité à aimer quelqu’un d’autre que mes parents ?
De m’inscrire dans la société des adultes ?
De “m’envoyer en l’air” comme la star que j’admire ?
À cet âge-là, on est difficilement au plus près de ses sensations personnelles. C’est certainement la période où l’on est finalement le moins libre, le moins détachée des diktats contemporains. La sexualité, et plus encore le devoir de performance, témoignent actuellement du pouvoir de l’individu. Dans le discours des jeunes femmes, il est ainsi question de la sexualité pour la sexualité, avec l’utilisation de mots parfois très crus ou désincarnés, comme “prendre son pied”. Elles ont le projet de faire l’amour parfois comme elles vont au club de gym, mais ce n’est qu’une posture au travers de laquelle elles se cherchent. »
 
Elles veulent avoir confiance en elles
 
Une attitude destinée à masquer un manque d’assurance, car quand on les interroge sur ce dont elles auraient besoin pour accroître leur plaisir, 41 % des 18-24 ans répondent « plus de confiance en moi ». Cela dit, le sujet concerne l’ensemble des femmes. Tous âges confondus, c’est ce dont elles affirment d’abord avoir besoin (31 %), devant la tendresse (28 %), les préliminaires (28 %), la sensualité (25 %), les attentions (24 %), l’amour (20 %), l’audace (18 %), l’imagination (18 %) et la délicatesse (17 %).
 
Pour Sophie Cadalen, le manque de confiance en soi qui, selon les femmes, les empêche d’atteindre la plénitude, est précisément tout ce qui fait l’intérêt et le sel du sexe : « Une sexualité ne s’embrasse vraiment que lorsqu’on renonce à une parfaite confiance en soi.

Certes, nous savons ce que nous voulons, nous savons ce que nous assumons quand nous faisons l’amour, mais il s’agit dans ce cas précis d’assumer un vertige plutôt que d’agiter des pratiques.
Et plus nous tenterons de cerner la sexualité, de la « normer », de la chiffrer, de la contrôler, plus elle nous échappera. Les femmes sont encore régies par des tas de clichés, des préjugés, des automatismes.

Elles tâtonnent, mais leurs hésitations sont, à mon avis, très bénéfiques : elles sont le signe d’une relation à l’autre plus équilibrée et égalitaire. » Après la révolution et les revendications, voici peut-être venir le temps de la pacification.

A SUIVRE...
http://danylover-sex-news.blogspot.com/2014/05/de-quoi-les-femmes-ont-elles-vraiment_4.html

De quoi les femmes ont-elles vraiment envie ? (Partie 1)

Près de cinquante ans après Mai 68, s’il est une chose que la révolution dite sexuelle aura permise, c’est bien la libération de la parole, et particulièrement celle des femmes. Dans notre sondage, la quasi-totalité d’entre elles (97 %) a le sentiment qu’elles peuvent et osent parler davantage de leurs désirs sexuels, et ce, tous critères confondus, quel que soit leur âge, leur niveau d’études ou leur situation de famille. 82 % perçoivent d’ailleurs cette libération comme un phénomène positif. Les femmes se sentent plus libres d’exprimer leurs désirs, trouvent « facile » de parler de leurs positions préférées avec leur partenaire (70 %), de leurs pratiques (66 %) et de leur jouissance (64 %), moins toutefois de leurs fantasmes (49 %).
 
Elles pensent que les hommes en parlent et les réalisent plus souvent qu’elles. Ce qui ne surprend pas le psychanalyste et sexothérapeute Alain Héril : « L’inconscient collectif féminin reste encore imprégné de l’idée que le fantasme est masculin. Depuis vingt-cinq ans, dans mon cabinet, je reçois des femmes qui me disent qu’elles n’ont pas de fantasmes. Et quand je leur réponds qu’elles en ont peut-être mais qu’elles ne veulent pas y accéder, elles me regardent comme si ce n’était pas envisageable. Pourtant, les images fantasmatiques sont bien présentes en elles. Simplement, elles ne se donnent pas de droit d’entrée. »
 
Les âges sexuels de la femme
Il a reçu des femmes en consultation pendant vingt ans. L’expérience d’Alain Héril, psychanalyste et sexothérapeute, lui a permis de brosser six profils psychosexuels selon les âges. Une vision rassurante de la sexualité féminine (...).
La psychanalyste Sophie Cadalen partage ce point de vue et souligne que, souvent, « les femmes surestiment la capacité des hommes à parler de leurs fantasmes. Et si elles évoquent plus facilement leur plaisir, c’est que celui-ci est au coeur des codes en vigueur : supposé délicat pour elles, il ne cesse d’être interrogé comme un Graal à conquérir pour être une “vraie” femme ».
Est-ce à cause de ce mythe – le statut de « femme » qui ne s’atteindrait que grâce à l’épanouissement sexuel – que leurs attentes ne sont pas totalement comblées ?

Elles veulent faire plus et mieux l’amour

La note de satisfaction qu’elles décernent à leurs relations sexuelles n’est pas mauvaise, mais pas non plus exceptionnelle (7,1 sur 10). Si, comme le soutient Platon, et avec lui les psychanalystes lacaniens, désirer c’est manquer, alors la mission est accomplie. Les femmes sont loin d’atteindre la béatitude de la satiété. Moins d’une sur cinq attribue une note comprise entre 9 et 10 (19 %) à son plaisir au cours de ses rapports, tandis qu’un tiers se montre relativement critique en lui donnant une note inférieure ou égale à 6 sur 10 (30 %). Curieusement, le fait d’être en couple ou célibataire n’influe pas vraiment sur la note.
 
C’est un peu comme si le temps passé avec l’autre n’avait pas contribué à nourrir la complicité, la connaissance du corps et des goûts de celui qui partage leurs nuits. Si la plus forte proportion de femmes (21 %) qui donnent une note située entre 9 et 10 est mariée, ce sont également elles qui distribuent les plus mauvaises appréciations (elles représentent 27 % de celles qui attribuent une note entre 4 et 6 sur 10).

En termes de fréquence, en tout cas, la rareté des rapports sexuels n’est pas la norme. Aujourd’hui, une femme sur deux déclare faire l’amour au moins une fois par semaine (51 %, dont 4 % au moins une fois par jour, 27 % entre deux et cinq fois par semaine et 20 % une fois par semaine).
 
Malgré ces résultats, beaucoup souhaiteraient faire l’amour plus souvent. Presque une femme sur deux aimerait avoir des relations sexuelles plus fréquentes qu’aujourd’hui (47 %), et seulement 6 % avouent qu’elles préféreraient faire l’amour moins souvent (contre 46 % qui se montrent satisfaites de la fréquence actuelle de leurs relations sexuelles). Est-ce la vie quotidienne stressante qui les épuise et les éloigne du sexe ? Ou les hommes auraient-ils, à leur tour, « la migraine » ? Sont-ils effrayés par les femmes, particulièrement par les jeunes ? Les 18-24 ans sont en effet très nombreuses à affirmer vouloir faire l’amour plus souvent (61 %).
 
10 questions sexo à Alain Héril 
A quoi est due la perte de désir ? Comment dire non ? Se masturber, est-ce tromper ? Les préliminaires sont-ils obligatoires ? Le sexothérapeute vous donne les clés d'une sexualité épanouie (...).
La psychanalyste Catherine Blanc refuse, elle, d’aborder le problème sous un angle quantitatif : « Nous n’avons pas besoin de faire l’amour quatre fois par jour. Que voudrait dire cette revendication : faire la démonstration de nos capacités ? La sexualité, c’est la rencontre de deux élans, celui du corps – la mobilisation du système nerveux – et ce que l’humain va en faire : refuser peut-être cette excitation corporelle, ou l’accueillir.
 
Et qui sait, avoir un orgasme ?
Tout cela dépend de l’individu, de son âge, de ses préoccupations et de sa quête dans sa relation au partenaire, mais aussi à la société. La sexualité est le théâtre de grands enjeux : nous ne sommes pas seuls dans un lit. Nous sommes avec notre corps, avec l’idée que nous en avons, mais aussi avec la relation, ses impératifs, la perception que nous nous en faisons, avec l’enfant que nous étions, avec ce que la société imagine de ce que nous devons être à 20, 30, 40, 50 ou 60 ans. »
 
C’est cette influence de l’environnement extérieur, des normes définies par la société, qui perturbe notre rapport à la sexualité, assure Sophie Cadalen. « L’angoisse de mes patients se résume toujours à cette interrogation : “Est-ce que je suis normal ?”
Et à mon sens, quand les femmes affirment vouloir faire plus fréquemment l’amour, c’est de ça dont il est question car, pour le reste, elles ont l’air assez satisfaites : 7,1 comme note, ce n’est vraiment pas mal.
 
Se plaignent-elles parce qu’elles ont envie ou parce qu’“il faudrait” ? Honnêtement, j’ai l’impression que les femmes deviennent aujourd’hui de plus en plus actrices de leur sexualité. » Une affirmation corroborée par les chiffres : 53 % affirment prendre souvent l’initiative de l’acte sexuel. Les jeunes âgées de 18 à 24 ans sont 18 % à affirmer le faire très souvent (contre 6 % pour les 45-59 ans). L’égalité est en marche.
 
A SUIVRE...
http://danylover-sex-news.blogspot.com/2014/05/de-quoi-les-femmes-ont-elles-vraiment.html

lundi 28 avril 2014

La cinquantaine, âge d'une nouvelle féminité ?

Les quinquas tentent de vivre de manière nouvelle cette période de bouleversement hormonal sur laquelle elles sont peu informées. 
«Mal préparées». Ce sont les mots qui s'imposent lorsqu'on écoute des femmes qui se confient dans leur cinquantième année. Les unes, comme Adèle, 53 ans, ont gardé en tête les souffrances que manifestait leur mère au même âge : «Pendant des années, elle s'est plainte : bouffées de chaleur, migraines, prise de poids, se rappelle cette organisatrice de concerts rock…
 
Résultat, mes trois sœurs et moi sommes arrivées à la cinquantaine avec une appréhension exacerbée qui ne nous a pas vraiment aidées !» Pour d'autres, c'est le silence total des générations précédentes qui frappe l'esprit. Nathalie, 52 ans, se demande encore pourquoi sa mère et sa sœur aînée ne lui ont jamais pipé mot de cette mystérieuse période climatérique qui la trouble depuis un an. «Peut-être que pour elles ça s'est passé comme une lettre à la poste, sans insomnie ni fatigue», conclut-elle.

«C'était inscrit dans leur destin» 

Ce silence des aînées conduit en réalité à se demander si la ménopause n'est tout simplement pas le dernier tabou auquel les femmes, malgré leurs progrès tous azimuts, se retrouvent confrontées. Les professionnels confirment. Claudine Badey-Rodriguez, psychologue clinicienne qui vient de publier Plus belle ma vie après 50 ans (Albin Michel), a longtemps travaillé en gériatrie. «Je n'ai JAMAIS entendu aucune pensionnaire parler de ces années de bouleversement physique et psychique qu'entraîne l'arrêt des règles, s'étonne-t-elle encore. Pourtant, toutes parlaient librement de leur maternité, voire de leur sexualité…» Le Dr Anne de Kervasdoué, gynécologue, auteur d'Au bonheur des femmes, la vérité sur les hormones (Odile Jacob), ajoute : «C'était inscrit dans leur destin de femmes.
Elles s'y résignaient avec fatalisme, d'autant plus qu'on ne leur proposait aucune solution et que leur espérance de vie était bien inférieure à la nôtre. Elles communiquaient peu avec leurs filles à ce sujet. Celles-ci, à 50 ans, se sentent jeunes et leurs activités professionnelles et familiales s'accommodent mal à ces symptômes.»
Certes, mais elles se sentent vieillir quand même. L'affaire est donc loin d'être simple, d'autant que la frontière entre syndrome physique et fragilité psychique est particulièrement ténue en ces temps de transformation. «C'est la périménopause, les quelques années avant l'aménorrhée définitive, qui est la phase la plus difficile, explique Anne de Kervasdoué, car elle soumet la femme à des fluctuations hormonales très fortes.» Et de décrire l'inconfort de certaines femmes prises de bouffées de chaleur en pleine réunion de travail, de sueurs la nuit, qui les réveillent et les obligent à se refaire un brushing le matin, de plus en plus irritables car ayant peu dormi.
 
«Toutes ces femmes vivent des perturbations d'autant plus fortes qu'elles ne les avaient pas prévues, estime Claudine Badey-Rodriguez. Elles qui croyaient maîtriser leurs cycles, leur contraception, rentrent dans une période qui leur échappe. Et ce d'autant plus qu'elles ont manqué d'informations.» Adèle, qui a connu de tels symptômes, s'étonne que ceux-ci ne soient pas pris en compte dans le monde du travail. «C'est un monde d'hommes, et on doit faire avec, soupire-t-elle… Pour eux, il y a soit la ménagère de plus de 50 ans, soit la ménopausée retraitée ; le processus perturbant qui se déroule pour les femmes entre ces deux états n'est absolument pas reconnu.»

«La ménaupose n'est pas une fin» 

Quelles solutions, alors ? «Se préparer mentalement à cette période en s'informant à l'avance des solutions possibles : alternatives douces, comme les compléments alimentaires, l'homéopathie ou la phytothérapie, mais aussi, pour celles qui le souhaitent, le traitement hormonal de la ménopause. L'important, c'est que chaque femme s'occupe vraiment d'elle en ces temps de fragilité.» Sur le plan psychique, cette vulnérabilité se traduit par une réelle moindre résistance au stress et aux difficultés de la vie. «Celles de mes patientes qui ont intégré et vécu leur féminité en étant centrées sur leur apparence extérieure vivent plus difficilement cette crise, constate Claudine Badey-Rodriguez. De même, la manière dont s'est déroulée leur maternité a un impact déterminant sur leur manière d'en faire le deuil.»
 
Pour Nathalie, qui a vécu certaines grandes épreuves affectives au long de sa vie, le processus est en effet plus pénible que chez celles qui n'ont pas eu de traumatisme. Adèle se déclare désormais sereine, après ces années de chaos. «Aidée de ma gynécologue ou de mon acupunctrice, avec qui je pouvais en parler, j'ai complètement intégré l'idée que la ménopause est une transformation, et pas une fin. Et c'est cela qui a tout changé.»

La ménopause est une période de renouveau sexuel»

CONGO MAGAZINE. - Notre société doit-elle porter un nouveau regard sur la ménopause ?
 
Élisabeth D'ARDAILLON-LALEVÉE -
Oui, et ne serait-ce que pour des raisons sociologiques : conséquence du baby-boom, un nombre très important de femmes ont aujourd'hui entre 50 et 60 ans. Celles-ci ont connu de nombreuses révolutions : contraception, libération sexuelle, accès au monde du travail… En tout cela, elles ont été des pionnières. Elles le sont à nouveau car pour la première fois, à 50 ans, elles ont devant elles une tranche de vie de près de trente-cinq ans qui s'ouvre !
 
Elles ont donc forcément une manière nouvelle de vivre l'arrêt de leurs règles. Il y a mille ans, les femmes étaient elles aussi ménopausées à 50 ans, mais pour devenir ensuite soient de vieilles grands-mères, soient des bénévoles ayant renoncé à tous leurs désirs personnels… Les femmes d'aujourd'hui sont souvent habitées de ces représentations archaïques, tout en étant bien décidées à vivre de manière différente cette nouvelle étape de leur vie. Le tabou d'une sexualité possible après la ménopause est notamment en train d'être levé : peu d'entre elles considèrent désormais ce moment comme une fin du désir et du plaisir sexuels.
 
Pourquoi les représentations archaïques de la ménopause dominent-elles encore dans l'esprit de nombreuses femmes ?
Ce sont des fantasmes, tous liés en réalité à la peur du vieillissement : peur de perdre son enveloppe corporelle et de devenir d'une certaine manière «transparente», ou de ressembler aux personnes âgées de sa famille, peur de ne plus être désirée… Il faut dire que cette étape condense de nombreux deuils : celui de la maternité, des enfants en bas âge qui sont devenus grands, et parfois même sont partis du foyer… Souvent, il faut vivre aussi en même temps la dépendance de ses parents très âgés ou mourants. La ménopause est en ce sens une période assez unique de télescopages lourds de sens.
 
Pourtant vous évoquez aussi des aspects très positifs de cette période tourmentée…
Oui, et les femmes elles-mêmes en parlent peu, mais Freud, comme plus tard la psychanalyste Hélène Deutsch, l'avaient noté : si la ménopause est effectivement le début du vieillissement physiologique, elle n'exclut pas une reviviscence de la libido. Chez une majorité de femmes mâtures, il y a un vrai renouveau sexuel, assez semblable à ce que vit l'adolescente sous l'impulsion de ses hormones. Certaines peuvent même souffrir de cet accroissement du désir sexuel et tenter de le refouler (ce qui donne lieu à des somatisations), mais toutes ont en effet à gérer la circulation de cette libido vacante. La transformation et la redistribution de l'énergie permettent de s'accomplir et de se réaliser dans des activités vraiment choisies.
 
Comment cette période affecte-t-elle la relation aux hommes ?
À la ménopause, de nombreuses femmes cessent de demander à leur conjoint d'être une «bonne mère». Elles n'ont plus besoin d'être maternées par leurs hommes mais au contraire cherchent un soutien plus masculin, porté notamment par le désir sexuel. Si la ménopause est une «deuxième chance», c'est aussi en ce sens : à cause de tous les remaniements psychiques qu'elle impose, elle peut aussi conduire la femme mûre vers plus de lucidité, plus d'intériorité et l'amener ainsi à construire sa nouvelle liberté, désormais centrée sur l'écoute de ses désirs les plus profonds.
 
INTERVIEW - Élisabeth d'Ardaillon-Lalevée, psychologue clinicienne et psychanalyste, est l'auteur, avec Lucien Chaby, de La Ménopause, le temps retrouvé (Ellipses). 
 

La ménopause n'affecte pas la sexualité

Une étude remet en cause une vieille croyance qui attribue à la ménopause une baisse de la qualité de la sexualité .
L'apparition de difficultés sexuelles au moment de la ménopause n'est pas due… à la ménopause. Les spécialistes français de l'équipe Inserm-Ined «Genre, santé sexuelle et reproductive» l'affirment, chiffres à l'appui, dans un article à paraître du Journal of Sexual Medicine:«Les modifications biologiques et hormonales qui caractérisent la ménopause n'affectent pas négativement la vie sexuelle des femmes d'âge moyen qui sont au début de la ménopause.» Il s'agirait donc d'une fausse croyance.
Pourtant les anecdotes ne manquent pas de femmes ayant vécu la ménopause comme un tournant catastrophique dans leur vie sexuelle. Il est vrai que les témoignages rapportant au contraire une transition heureuse sont tout aussi nombreux. Puisque pour démêler le vrai du faux, rien ne vaut des statistiques solides, le Dr Virginie Ringa et ses collègues ont eu l'idée de reprendre les données concernant les femmes âgées de 45 à 55 ans dans la dernière grande étude sur la sexualité des Français réalisée en 2006.

Anticipation négative

Concernant les pratiques sexuelles relationnelles au cours de l'année écoulée, aucune différence n'apparaissait entre les femmes ménopausées et les autres, qu'il s'agisse de la pénétration vaginale (95 %), anale (12 %), de la fellation (65 %) ou du cunnilingus (71 %). Les auteurs identifiaient seulement deux différences: «La masturbation était rapportée moins souvent (13 %) par les femmes ménopausées que par les autres (23 %) ; les rapports sexuels sans pénétration étaient significativement plus fréquents dans le groupe des femmes ménopausées qui ne prenaient pas de traitement hormonal (34 %) qu'en l'absence de ménopause (28 %).»
 
Au-delà de ces deux situations, qui s'expliquaient aisément par d'autres paramètres que le statut hormonal, il n'y avait aucune différence relative aux difficultés sexuelles rencontrées par ces femmes ou leurs partenaires: 60 % en avaient eu au cours de l'année écoulée, essentiellement des troubles du désir ou de l'excitation. La satisfaction sexuelle était également similaire.
 
Pour les chercheurs, «il est très important d'informer les femmes qui vont entrer dans le début de la ménopause, ainsi que leurs partenaires et les professionnels de santé, que toute difficulté sexuelle signalée est plus probablement due à une anticipation ou des représentations négatives qu'à des effets biologiques ou hormonaux». C'est fait.